violences urbaines

VIOLENCES URBAINES : SORTIR DE L'IMPASSE, VITE !

Les violences urbaines qui secouent le pays depuis 3 jours ont des causes profondes sur lesquelles il faut absolument AGIR. Comme les Gilets Jaunes, comme les "débordements" lors des manifestations contre les retraites, une frange de la population exprime brutalement, sans être capable de trouver les mots ni les moyens adaptés, son rejet du système. Notre pays donne à nouveau la triste image d'une société dramatiquement clivée, terriblement sous tension. Partout la vraie sécurité de confiance cède à la fausse sécurité de surveillance voire de répression. Nos jeunes qui se sentent les plus exclus attaquent le commissariat de Hagondange (photo), symbole pour eux des violences policières. Mais ils brûlent aussi des bus (à Moyeuvre-Grande, Lorraine, France) des voitures (un peu partout), pillent la mairie de Fameck, Lorraine, France), tentent d'incendier une école (à Talange). De toute évidence, c'est une forme d’AUTOMUTILATION SOCIALE

NOTRE PAYS S'EST PLANTé

En effet cette mauvaise nouvelle fait très mal, le "plan Marschall des banlieues" mis en oeuvre par l'ANRU après les émeutes de 2005 (50 milliards €) n'a pas résolu le problème. Les Insoumis et d'autres partis de gauche réclament qu'on s'attaque aux RACINES DU MAL. On en parle, de Macron pour qui "on a rien d'autre à proposer à ces jeunes que de devenir chauffeur Uber" ? (mars 2017) On en parle, de ce même Macron qui annule l'embauche de 250 000 emplois aidés à son arrivée ? On en parle des politiques de libéralisation du marché de l'emploi qui découragent de plus en plus de gens ? On en parle de la "politique du chiffre" de la police qui fait qu'on ne cherche presque plus à démanteler les réseaux criminels ? Tout cela, dans les 900 quartiers sensibles de France, pousse de plus en plus de gens à ne même plus vouloir jouer au jeu de l'insertion sociale.

LE PIEGE A EVITER EST OUVERT TOUT GRAND, LA, DEVANT NOUS

Il consiste à considérer "ces jeunes là" comme des "sauvages", des "hordes", bref des non-citoyens à mener à la matraque. Il consiste à taper encore plus fort sur ceux qui se sentent déjà persécutés. Il consiste à jetter l'opprobe sur les parents des mineurs concernés (alors que la plupart des interpellés sont majeurs...), qui sont déjà, souvent, largement dépassés. Il consiste à avancer encore plus vers une société policière alors qu'on est déjà un des pays qui en a le plus ! Comme face aux Gilets Jaunes, comme face aux manifestations monstres contre la réforme des retraites, le gouvernement DOIT COMPRENDRE qu'on sort aussi d'une crise par l'action politique, c'est-à-dire :

DANS L’IMMÉDIAT

Laisser en paix l'ambulancier Marouane D / empêcher les organisations policières comme Alliance - UNSA police ; France Police d'exprimer leurs insultes envers une partie de la population / expurger les lois et règlements qui permettent les violences policières quasi systématiques (règles d'ouverture de feu de 2017, nasses, LBD, grenades, interdictions de manifester, arrestations abusives, absence d'une autorité de contrôle indépendance de la police) Cela nous est demandé par l'ONU et par l'Union européenne !!

SORTIR DE L'IMPASSE

En améliorant tout dispositif qui favorisera l'accès des catégories les plus fragiles à l'emploi stable, à la participation sociale, à l'éducation et aux soins de qualité. Soyons lucides : cela prendra du temps. Une génération. Soyons francs : le gouvernement de E Macron a complètement fauté sur ce registre, nous ne lui faisons aucune confiance pour prendre le bon chemin. Les postures virilistes de M Darmanin ne font qu'accélerer le mal. L'extrème droite nous annonce qu'elle ne voudrait faire que pire. Soyons honnètes : ce chemin vers la CONCORDE nationale est écrit dans le programme L'Avenir en Commun, et dans le programme de la NUPES.

La France Insoumise Terville - 1er juillet 2023