"Central Park" : bravo la mairie ! bravo la mairie ?

Le "Central Park" de Terville, c'est 1,3 hectare de parc en plus pour les habitants. Rajouté aux 1,1 hectare du Parc Chatillon, cela fait donc un parc de 2,4 hectare, qui est désormais à disposition des 7 134 habitants de la ville. Alors bravo la mairie ! Tous ceux qui souhaitent plus de verdure et moins de béton, plus de calme et moins et moins de bruit, plus d'espaces ombragés frais et moins d'îlots de chaleur s'en réjouiront et en profiteront. Et ils sont nombreux à avoir cette volonté à Terville.

Le Républicain Lorrain, le site Internet de la ville, le "Facebook" de la ville, le bulletin municipal abondent d'éloges, comme nous, au sujet de cet élargissement du principal parc de la ville.

Que rajouter à tout cela ? Il est certainement nécessaire de donner les proportions du bâti et de la verdure sur notre commune, Terville. Déjà, avec presque 1900 habitants / km2 notre commune est une des plus denses de sa catégorie, c'est-à-dire une des plus denses des villes de banlieue (selon la catégorie INSEE). Terville est assez petite, avec seulement 3,83 km2 (soit 383 hectares) ; le "Central Park" fait passer les surfaces de forêt et parcs de 50,3 à 51,6 hectares... dont 45 hectares pour la seule forêt où se situe le parcours de santé !

Mais peut-on vraiment considérer que c'est une avancée puisqu'avant, il y avait un terrain de foot à la place ? Mais peut-on vraiment considérer que c'est un progrès puisqu'une partie du terrain (du côté de l'impasse Jules Ferry et la rue Ribot) est destinée à être CONSTRUITE ? Il y a là un projet "home" pour personnes âgés.  A la dernière réunion publique, plusieurs riverains s'en sont étonnés. De quoi est composé le reste de la commune ? De 332 hectares, dont 43 hectares, soit encore quasiement autant que le surface de la forêt de Terville, ne sont pas construits.... ou plutôt, ne sont pas "encore" construits selon la mairie et la SEM. 43 hectares, dont 5 hectares de champs d'asperges et de vergers entre rue Basse et rue du Ruisseau. 43 hectares, dont 38 hectares de "friches" au Sud du ruisseau justement... il s'agit là d'un très grand terrain où la nature reprend ses droits depuis 50 ans maintenant. 

Voici la photo aérienne, certes de mauvaise qualité (IGN) de la friche Usinor qui couvre la partie Sud de la commune. Sur un sol certes abimé par 100 ans de sidérurgie, la nature est revenue : buissons, arbres, hérissons, renards, chevreuils s'y multiplient. Plutôt que de bétonner, encore et encore, et si on préservait un véritable espace naturel au Sud de la ville, presque aussi vaste que la forêt de Terville ? Chiche ?

Pour l'avenir de notre ville, il y a donc 2 options sur la table :

1-Ou alors on construit sur TOUTES les surfaces encore disponibles à Terville, c'est la voie choisie par le maire Olivier POSTAL et la SEM. On arriverait donc, dans 10 ans, à 13% de la commune en espaces verts.

2-Ou alors on préserve les espaces de maraichage, de vergers et de nature encore existants. On garderait donc 25% de la commune en espaces verts. A l'heure du changement climatique et des canicules de plus en plus fréquentes, ce quart de la surface gardée naturelle ne serait un luxe ni pour les habitants, ni pour le cycle de l'eau (les surfaces de verdure préservent la qualité des nappes phréatiques), ni pour la biodiversité, ni pour la qualité de vie des Tervillois ! La majorité des habitants le souhaitent ! C'est aussi l'option défendue par Terville Insoumise. 75% de terrain bâti à Terville, ça devrait suffire.

On nous objectera qu'on a "toujours construit", qu' "il y a de la demande"... mais voilà : l'urgence n'est pas pour autant dans la nécessité de construire. Avec 7 millions de logements vides ou habités occasionnellement en France, ne vous inquiétez pas il y a déjà de la place pour que chacun vive bien !